Moine  ou Moniale: quel chemin de vie ?

Vendredi 9 mars 2018 à 20h30

Maison des Œuvres – à Pamiers

7, rue du Rempart du Touronc (parking)

ou 16, rue des Jacobins (à pied)

avec la participation

d’un moine d’En Calcat et d’une moniale du Pesquié


Après la projection d’extraits du film réalisé par l’Abbaye d’En Calcat (De fuga mundi. Fuir le monde ?) et de séquences filmées à l’Abbaye du Pesquié par Olivier Delacroix, la parole sera donnée aux moines et moniales présents. Puis un échange s’ouvrira avec les participants : Qu’est-ce qui caractérise donc cette vocation chrétienne particulière ?  

Accéder à une affichette pour votre paroisse ou votre groupe…


Quelques éléments que nous offre le Pape Benoît XVI:

« Après-demain, 21 novembre, à l’occasion de la mémoire liturgique de la Présentation de la Très Sainte Vierge Marie au Temple, nous célébrerons la Journée pro Orantibus (« Pour ceux qui prient »), consacrée aux communautés religieuses de clôture. ll s’agit d’une occasion particulièrement propice pour remercier le Seigneur pour le don de tant de personnes qui, dans les monastères et les ermitages, se consacrent totalement à Dieu dans la prière, dans le silence et retirées du monde. Certaines personnes se demandent quels peuvent être le sens et la valeur de leur présence à notre époque, où les situations de pauvreté et de besoin auxquelles il faut faire face sont nombreuses et urgentes. Pourquoi « s’enfermer » pour toujours entre les murs d’un monastère et priver ainsi les autres de la contribution de ses capacités et de ses expériences? Quelle efficacité peut avoir leur prière pour résoudre les nombreux problèmes concrets qui continuent d’affliger l’humanité?

Et pourtant, aujourd’hui, suscitant souvent la surprise parmi leurs amis et leur entourage, de nombreuses personnes abandonnent des carrières professionnelles souvent prometteuses pour embrasser la règle austère d’un monastère de clôture. Qu’est-ce qui les pousse à accomplir un pas aussi exigeant sinon le fait d’avoir compris, comme l’enseigne l’Evangile, que le Royaume des cieux est « un trésor » pour lequel il vaut vraiment la peine de tout abandonner (cf. Mt 13, 44)? En effet, ces frères et sœurs témoignent en silence qu’au cœur des activités souvent frénétiques de chaque jour, le seul soutien qui ne vacille jamais est Dieu, rocher inébranlable de fidélité et d’amour. « Todo se pasa, Dios no se muda » (Tout passe, Dieu ne change pas), écrivait la grande maîtresse spirituelle sainte Thérèse d’Avila dans un de ses textes célèbres. Et face à la nécessité diffuse que ressentent de nombreuses personnes, de sortir de la routine quotidienne des grandes agglomérations urbaines à la recherche d’espaces propices au silence et à la méditation, les monastères de vie contemplative se présentent comme des « oasis » dans lesquelles l’homme, en pèlerinage sur la terre, peut mieux puiser aux sources de l’Esprit et se désaltérer le long du chemin. Ces lieux, par conséquent, apparemment inutiles, sont en revanche indispensables, comme les « poumons » verts d’une ville:  ils font du bien à tous, y compris à ceux qui ne les fréquentent pas et en ignorent peut-être l’existence.

Chers frères et soeurs, rendons grâce au Seigneur, qui dans sa providence a voulu les communautés de clôture, masculines et féminines. Que notre soutien spirituel et même matériel, ne leur fasse pas défaut, afin qu’ils puissent accomplir leur mission, celle de maintenir vivante dans l’Eglise l’attente ardente du retour du Christ. Invoquons pour cela l’intercession de Marie, que, lors de la fête de sa Présentation au Temple, nous contemplerons comme Mère et modèle de l’Eglise, qui réunit en elle les deux vocations:  à la virginité et au mariage, à la vie contemplative et à la vie active. »

Benoît XVI, Angelus du 19 novembre 2006