Pèlerinage de Notre Dame de l’Izard

par | 14/07/2019

 

Pèlerinage de Notre Dame de l’Izard

(Chaque année le 5 août – Messe à 10h30 et bénédiction des bergers)


Située dans le Couserans, dans la vallée du Biros, sur la paroisse d’Antras, avec un accès de deux heures de marche de Sentein, la chapelle Notre-Dame-de-l’Izard est érigée à 1.322 m d’altitude et se trouve en pleine montagne, face au Crabère et à l’étang d’Araing.
Cette chapelle est dédiée à Notre-Dame des Neiges, fêtée le 5 août. Une épaisse forêt la borde et la montagne qui la supporte est dite montagne de l’Izard. C’est par des sentiers abrupts qu’on y arrive.

Lien pour trouver le plan d’accès

Dès la préhistoire, le site aurait abrité un autel consacré aux dieux Pan et Sylvain, au temps du paganisme. La pierre du sacrifice serait au musée de Toulouse.
Quand la religion chrétienne eut pénétré les montagnes, un berger d’Antras ne voulant pas descendre de ses montagnes tous les quinze jours pour écouter la messe se mit à bâtir une chapelle. A l’endroit même où il commence à creuser les fondations, il découvre une statue en bois de sapin d’un mètre environ: la Vierge tenant l’enfant Jésus sur les bras.
En 1637-1638, la chapelle est rebâtie et dédiée à Notre-Dame des Neiges. Elle devient un haut lieu de pèlerinage les 4 et 5 août. Les affres des hivers rigoureux abîment l’édifice et il devra être reconstruit par les gens d’Antras sous la Révolution (1793).
En 1813, c’est les Domaines qui en deviennent propriétaires.
En 1854, le préfet de l’Ariège autorise l’agrandissement de la chapelle, les peintures seront faites par M. Sarda, de Toulouse. Il fut offert jusqu’à cent cinquante moutons et autres animaux pour payer les frais de décoration encourus.

LES MIRACLES SE SUCCEDENT

En 1904, un enfant paralysé y est guéri. Les miracles se succèdent lors de la guerre de 1914-1918, trente paysans d’Antras partis au front rentreront indemnes. Chacun avait sur la poitrine un petit bout de la statue trouvée lors des premières fondations par le berger.
En 1927, lors d’un gros orage, la toiture est emportée, les cloches tombées avec des pans de maçonnerie et du pignon. Mais la statue de Notre-Dame ne bougea pas de son emplacement, posée sur un bout de bois. Un enfant guéri deviendra le bienfaiteur de la chapelle qui lui doit l’autel en bois peint, deux candélabres et la grande statue à l’entrée.
En 1933, un violent incendie détruira la chapelle; dans les flammes, la statue disparaîtra. Une femme de Sentein se rendant sur les ruines y découvrira la statue en plâtre de Notre-Dame, elle sera mise au presbytère de Sentein. Et la chapelle, une fois de plus, sera reconstruite. La nouvelle surface bâtie est imposante, 251 m2. Le sanctuaire fait 109 m2, il est prolongé par une sacristie et une salle commune formant le refuge avec cheminée. Le chantier ne sera pas fini.
En 1939-1945, Notre-Dame-de- l’Izard protégera des hommes qui lui ont rendu hommage sur un ex- voto.
En 1954, un jeune colonel de Saint- Girons a pris en charge la restauration de la chapelle. Mgr Guiller, évêque de Pamiers, donne son approbation.
Le 5 août 1954, la messe est célébrée par un père franciscain de Toulouse, le colonel annonce la reprise des traditions ancestrales du Biros, présente la restauration de la chapelle et le refuge pastoral.
D’autres travaux vont se succéder sur les lieux et, en 1962, la chapelle est bénie par Mgr Rigaud, évêque de Pamiers.
Des panneaux furent placés par un électricien « cascadeur » venu de Montferrier, en pays d’Olmes, M. Alfred Emmanuéli. L’intervention d’un hélicoptère fut nécessaire pour la pose sur le toit de la chapelle (1991-1992). Un travail de haute voltige qui permit à l’électricité de jaillir ainsi que l’eau chaude dans le refuge.

   Une fontaine, la fontaine des Chapelains, se trouve à 50 m avant d’arriver à la chapelle; de chaque côté de son socle coulent deux eaux différentes, l’une est naturelle, l’autre est ferrugineuse.

   Tous les 5 août, de nombreux pèlerins viennent participer au pèlerinage annuel. Ils renouvellent leur foi et leur amour devant Notre-Dame- de-l’Izard