La paroisse de Lavelanet a dit « au revoir » aux Sœurs du Burundi

par | 5/11/2017

 

Le 29 octobre dernier, au cours de la messe dominicale, présidée par Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque de Pamiers, la paroisse de Lavelanet a dit « au revoir » aux sœurs de Bene Mariya. En effet, la communauté quitte Lavelanet après treize ans de présence discrète, mais éminemment utile pour l’ensemble du secteur paroissial. On notait aussi la présence de l’abbé Jean Kadende, curé doyen d’Ax-les-Thermes et de Haute-Ariège, délégué épiscopal à la Coopération missionnaire, des abbés Édouard de Laportalière et Désiré Ndagijimana, et du diacre Michel Carayol.

La congrégation des Sœurs de Bene Mariya est d’origine Burundaise (Burundi). Leur spiritualité est celle de Saint Ignace de Loyola. Le but de la Congrégation est de « faire fleurir l’esprit chrétien dans les familles chrétiennes », de telle manière que les habitudes familiales reflètent la vie chrétienne à l’exemple de la sainte Famille de Nazareth.
Cela se traduit par une participation directe à l’Évangélisation (catéchèse, pastorale paroissiale et diocésaine, visites aux familles, aux personnes âgées, malades et handicapées, animation liturgique, service de la sacristie…)

C’est en 2004, à la demande de Mgr Marcel Perrier, que la première communauté des Sœurs de Bene Mariya est arrivée à Lavelanet. Elles y seront accueillies par l’abbé Georges Lassalle, alors curé doyen de Lavelanet. C’est une communauté de trois sœurs qui s’installe au second étage de la Maison-Paroissiale. Très vite, les sœurs s’intégrent à la population locale et à la vie paroissiale. Ces religieuses ont comme mission l’éveil à la foi et la catéchèse des enfants, l’aumônerie des jeunes collégiens et lycéens, la visite des personnes malades ou seules à la clinique, à la Maison-de-Retraite et à domicile, la participation dans des mouvements comme le Secours Catholique et l’ACAT, sans oublier, bien sûr, le service de la sacristie, l’entretien de l’église, la préparation et l’animation de la liturgie en collaboration avec les prêtres et les paroissiens. Les trois religieuses : sœur Priscille est arrivée en 2005, suivie de sœur Patricia en 2009, et de sœur Primitive en 2010.

La communauté paroissiale de Lavelanet leur doit beaucoup. Elles étaient une présence humble, discrète et efficace, à tous les niveaux de la vie locale. Elles vont laisser un grand vide que les meilleures bonnes volontés auront du mal à combler. À leur place, elles étaient une présence d’Église reconnue, au-delà du cercle des pratiquants réguliers, jusqu’aux périphéries tant de fois évoquées par le Pape François. Pendant toutes ces années, elles ont construit des relations étroites avec la population locale éprouvée par la récession économique et le manque de travail. Elles ont été aussi une présence appréciée auprès des malades, et des personnes âgées et handicapées. Les visites dans les quartiers, à l’EHPAD, à la Soulano, étaient attendues. Leur départ met en évidence le vide déjà présent. C’est une nouvelle amputation pour le Pays-d’Olmes.

À l’issue de la célébration eucharistique, dans le mot de remerciements qu’elles ont adressé à la communauté paroissiale, elles ont rendu grâce pour tout ce qu’elles ont vécu localement. Leur merci s’est voulu aussi large que possible, touchant chacun et chacune, manifestant ainsi leur grande sensibilité et leur empathie pour les hommes et les femmes avec lesquels, pendant plus de treize ans, elles ont vécu en Pays-d’Olmes. Que Dieu soit loué pour cette présence et pour tout ce que les Sœurs de Bene Mariya ont donné à ce territoire. « Au revoir », chères sœurs. Que Dieu bénisse votre nouvelle mission.

MC