Repartir du pardon

 

De cette manière, les problèmes d’au­jourd’hui peuvent devenir d’authentiques opportunités pour que nous découvrions vrai­ment que nous sommes une seule famille : la famille humaine.

Tandis que nous prenons conscience que nous sommes en train de manquer l’objectif, que nous donnons la priorité à ce qui n’est pas essentiel ou même à ce qui n’est pas bon et fait du mal, le repentir et la demande de pardon peuvent naître en nous.

Je rêve sincèrement à une croissance dans la conscience et un repentir sincère de notre part à tous, hommes et femmes du XXIe siècle, croyants ou non, de la part de notre société, pour nous être laissé prendre par des logiques qui divisent, affament, isolent et condamnent. Il serait beau que nous devenions capables de demander pardon aux pauvres, aux exclus ; alors nous deviendrions capables de nous repentir sin­cèrement aussi du mal fait à la terre, à la mer, à l’air, aux animaux…

Demander et donner le pardon sont des actions qui ne sont possibles que dans l’Esprit Saint, parce qu’il est l’artisan de la communion, celui qui libère les individus de leurs enfermements et il faut beaucoup d’amour pour mettre de côté notre propre orgueil, pour nous rendre compte que nous nous sommes trompés et pour espérer que de nouvelles routes soient vraiment possibles. Le repentir pour nous tous, et pour notre époque, est donc une grâce à implorer avec humilité auprès du Seigneur Jésus-Christ, afin que, dans l’histoire, on se souvienne de notre génération non pour ses erreurs, mais pour l’humilité et la sagesse dont elle a su faire preuve pour changer de cap.

 

 

Un chemin possible

 

Tout ce que je dis là peut peut-être apparaître idéaliste et peu concret, tandis que les chemins qui visent à développer des inventions techno­logiques, à réduire le recours aux emballages, à développer des sources d’énergie renouvelables, etc., semblent plus faciles à parcourir. Tout cela est sans aucun doute non seulement juste, mais nécessaire.  Et pourtant, ce n’est pas suffisant. L’écologie est l’écologie de l’homme et de la Création tout entière, et pas seulement d’une partie. Tout comme, dans une maladie grave, la médecine seule ne suffit pas, car il faut regar­der le malade et comprendre les causes qui ont fait surgir le mal, ainsi, de la même manière, la crise de notre époque doit être affrontée dans ses racines. Le chemin proposé consiste alors à repenser notre futur à partir des relations : les hommes et les femmes de notre temps ont une grande soif d’authenticité, ils désirent sin­cèrement revoir les critères de la vie, remettre l’accent sur ce qui a de la valeur, en restructurant l’existence et la culture.