Histoire et trésors de l’église Saint-Jean-Baptiste

par | 1/03/2024

Sommaire :

  • Présentation  1 –  Janvier 2023
  • L’église et son TRÉSOR  2 – Février 2023
  • Tableau « Le Purgatoire »   3 – Mars 2023
  • L’ORGUE ET LE CARILLON DE LEZAT  4 – Avril 2023
  • SAINT ANTOINE LE GRAND  5 – Mai 2023
  • Tableau « Le couronnement d’épines »  6 – Juin 2023
  • Les FRESQUES  de Jacques FAUCHÉ  7 – Juillet 2023
  • La chapelle Notre Dame de la Pitié  9 – Septembre 2023
  • La restauration de l’autel St Antoine  10 – Octobre 2023
  • La dent de Sainte-Apollonie  11 – Décembre 2023
  • L’Ermitage Saint-Antoine 12 – Février 2024
  • Peinture murale « Le Jugement Dernier » – première partie 13 – Mars 2024
  • Peinture murale « Le Jugement Dernier » – deuxième partie 14 – Avril 2024
  • Fresque mystère 15 – Mai 2024

Textes et photos de Véronique GAITTE

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Le si beau village de Lézat-sur-Lèze a la particularité d’avoir une église ouverte tout le long de l’année, sept jours sur sept. Tous les dimanches, les paroissiens lézatois, ainsi que ceux des autres communes, peuvent venir se recueillir lors de messe dominicale du Père Jean-Marcel. Mais au-delà de la vie religieuse, l’église Saint Jean-Baptiste a un riche passé et si vous venez la visiter, vous ne pourrez qu’admirer les tableaux, statues, fresques murales, autels, retables, bustes reliquaires et autres mobiliers remarquables.

Afin que toute personne entrant dans ce lieu puisse s’y intéresser, un nouveau livret (édité en 2022) vous servira de guide lors de votre visite.

La mémoire collective s’effaçant lorsque des bâtiments sont démolis, seules quelques traces du passé relatent la présence de l’Abbaye Saint-Pierre de Lézat, qui fut démantelée à la Révolution. Les moines sont expulsés, les archives sont brûlées, les pierres des murs sont vendues par lots…

Mais une partie du mobilier a été sauvée et transférée à l’église paroissiale. Les boiseries en bas-relief de l’abbaye se trouvent dans la chapelle Saint-Antoine le Grand. Une superbe toile, « Le Couronnement d’Epines » (réplique de l’œuvre du peintre Titien exposée au musée du Louvres) a été offerte par Napoléon III au village de Lézat en 1868. Un somptueux retable en pierre polychrome du 16e  se trouve dans la chapelle de Notre-Dame de la Pitié. Des fresques murales très anciennes se situent dans la nef et le chœur. Le « Trésor » de Lézat, constitué de bustes reliquaires, de statues, de dais, est visible dans la partie la plus ancienne de l’église et protégé par des grilles. Tous les samedis après-midi, la cérémonie de la dent de Sainte-Apollonie, qui guérit des maux dentaires, accueille les jeunes enfants et leur famille.

La ferveur religieuse est restée très présente au village, mais de nombreux visiteurs viennent la visiter pour sa beauté. Cette église est classée aux Monuments Historiques.

L’église vue depuis la rue Saint-Jean ©v.gaitte
La nef et le chœur ©v.gaitte

1 – Janvier 2023

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L’église et son TRÉSOR

Ce village ariégeois bénéficie d’un emplacement exceptionnel aux portes de la vallée de la Lèze. La beauté du lieu va de pair avec son riche patrimoine, comme ses couverts et ses maisons à colombages.

Derrière des grilles protectrices, le « Trésor de Lézat » est visible dans la chapelle de la Trinité, qui est la plus ancienne de l’église.

Constitué de bustes reliquaires, de coffres contenant des reliques, des statues et des dais de procession, ce sont les vestiges d’une partie du mobilier de l’ancienne abbaye détruite à la révolution française.

Les bustes reliquaires de St Cyprien, Ste Claire, St Blaise, Ste Elisabeth, St Vincent, St Evêque, St Aubin, St Georges et St Louis sont restés en très bon état.

La statue de St Joseph et de son fils Jésus date du 17e et « La Pietà », avec son si beau visage, retrouvée dans l’église lors de travaux en 1962, est datée du 16e siècle.

En levant les yeux, vous verrez également des peintures murales du premier quart du 16e siècle.

Une émouvante trace du passé religieux de Lézat.

Le Trésor de Lézat ©v.gaitte
La Pietà ©v.gaitte

2 – Février 2023

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Tableau « Le Purgatoire »

Situé dans la chapelle du Purgatoire, ce superbe tableau du 19e siècle est une huile sur toile de 1m80 de large, dans un cadre doré, et classé depuis 1998. Sans signature et sans certitude, cette œuvre serait attribuée aux artistes d’origine italienne, les frères Pedoya, qui arrivent d’Italie en 1820 pour s’installer en Ariège. Leur atelier connaît rapidement un grand succès, et ces peintres décorateurs réalisent de nombreuses œuvres religieuses et décoratives, principalement dans le pays toulousain et dans les Pyrénées.

Leurs influences artistiques sont italiennes, françaises, baroques avec des palettes très colorées. Ce sont les premiers à travailler sur un arrière-plan bleu, d’où l’appellation « Bleu de Pedoya ». François et Jean-Antoine Pedoya ont été également les maîtres d’un peintre reconnu par la profession, Jean-Paul Laurens (1838-1921).

Ce superbe tableau est un extrait d’un tableau de Jean-Philippe de Champaigne (1602-1674) peintre officiel de Catherine de Médicis, intitulé « Les âmes du Purgatoire ». On est en droit de se demander comment cette reproduction partielle a pu être copiée ? La réponse est simple : ce tableau de maître a été saisi à la Révolution française, et, depuis cette période, il est la propriété du musée des Augustins de Toulouse. Sans problème, les frères Pedoya ont pu peindre cette toile devant l’original. Étant peints généralement par des copistes, beaucoup de tableaux religieux ne sont pas signés. Ces artistes reproduisaient au réel ou avec quelques modifications, des œuvres anciennes.

Mais quel que soit l’artiste, cette toile « Le Purgatoire » mérite notre attention et sa préservation.

La chapelle ©v.gaitte
Le tableau ©v.gaitte

3 – Mars 2023

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L’ORGUE ET LE CARILLON DE LEZAT

Le 7 mars 1841, le conseil de fabrique de la paroisse décide de passer commande à Jean FOCH pour la fourniture d’un orgue à « Milacort », grâce à l’argent légué par les demoiselles SAINTE-MARIE. Puis, en 1846 à la demande de l’abbé GAUZENCE, l’orgue est déplacé sur la tribune au-dessus du narthex, dans le fond de l’église. Mais quelques années plus tard en 1864, suite à l’agrandissement de cette tribune, un nouvel instrument, plus puissant, avec deux claviers et un pédalier, remplace l’ancien. Cet orgue est restauré et modifié à plusieurs reprises, notamment en 1969 où Patrice BELLET le transforme en orgue français classique, afin que celui-ci sorte de son état d’abandon.

Depuis 2012, la municipalité de Lézat a confié son entretien au facteur d’orgue Daniel BIROUSTE de la manufacture d’orgues de Plaisance-du-Gers. Plusieurs organistes, comme mesdames LUCAS et NAYLIES, accompagnent musicalement le Père Jean-Marcel et la chorale pendant la messe.

Déjà richement dotée de tableaux, statues, reliquaires, l’église de Lézat ne reste pas silencieuse bien longtemps. Entre les sons du carillon et de l’orgue, la musique est présente pour les lézatois et visiteurs.

Entendre une cloche sonner dans un village nous fait toujours penser qu’il y a un lieu de culte à proximité. C’est une symbolique importante, que l’on soit croyant ou non. Une cloche qui résonne au lointain, est un phare dans la nuit.

Le carillon de l’église Saint Jean-Baptiste est pourvu de seize cloches qui tintent non seulement les heures, mais également tous les événements heureux ou malheureux. Il a été automatisé en 1998 pour la plupart des sonneries, mais grâce à un clavier manuel* (restauré en 2009 par des bénévoles), un carillonneur peut jouer des airs pour faire revivre musicalement le village.

Sa plus grosse cloche, le Bourdon de Saint-Jean, pèse 800 kg. C’est également la plus ancienne de l’Ariège. Elle a servi pendant de longues années comme cloche d’alarme, avant que la sirène de l’Hôtel de Ville ne la remplace par une sirène… Bien moins mélodique !

En 1818, 1880 et 1884, trois cloches plus petites viennent se rajouter et, à la fin du 19e, une ancienne cloche de la mairie est donnée à la paroisse. En 1955, le Chanoine ROBERT lance une souscription pour ajouter d’autres cloches. Les dons affluent et neuf cloches sont commandées à la fonderie GRANIER. Tel un baptême, un parrain, une marraine et un nom sont choisis et selon la tradition, elles ont été bénies en 1957.

En 2010 et 2011, deux nouvelles cloches sont ajoutées, portant à seize le nombre de cloches du carillon.

Un beau patrimoine culturel et musical sauvegardé.

Cloche de volée tournante « Demoiselle de Louison » ©v.gaitte
L’orgue ©v.gaitte

*Le clavier manuel : en 1957, Germain TANNIERES, artisan ébéniste à Lézat, construit ce clavier en bois massif. Musicien depuis l’enfance, il carillonna quotidiennement et bénévolement pendant dix ans. Pour le seconder, il forma son épouse, Ascension, qui prit la relève pendant plus de 40 ans.

Le clavier manuel  ©v.gaitte

4 – Avril 2023

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SAINT ANTOINE LE GRAND

Le dimanche 11 juin 2023, le village de Lézat rendra une fois de plus hommage à Saint-Antoine Le Grand. De nombreux paroissiens et habitants vont se donner rendez-vous dès l’aube pour mettre en place dans les rues, une jonchée fleurie pour la procession après la messe de 10h. A cette occasion, les reliques de l’église Saint Jean-Baptiste seront déposées sur les dais et déambuleront derrière le Père Jean-Marcel.

Dans l’église, une chapelle est consacrée à Saint Antoine le Grand, où vous pouvez admirer des reliquaires, mais également les boiseries anciennes de l’abbaye Saint-Pierre sauvées de la destruction pendant la révolution française.

Antoine le Grand était un chrétien d’Egypte, qui à vingt ans, décida de tout quitter pour se consacrer à la prière. Lors d’une célébration liturgique, il entend une parole qui le touche profondément : « Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel ». Il l’interprète comme un appel de Dieu.

Deux aspects dominent sa démarche : l’un qui relève de son attachement au Christ, l’autre du renoncement à ce qui pourrait constituer un obstacle à cet attachement. Après une période initiale, Antoine s’enferme dans un tombeau pour demeurer seul avec Dieu et combattre l’Ennemi qui prend l’apparence de bêtes féroces et sensuelles : ce sont les célèbres tentations de Saint-Antoine. Puis il ressent le besoin de s’enfoncer dans le désert égyptien et s’établit sur une montagne dans un fort abandonné. Ayant reçu le don de guérison du corps et de l’esprit, Antoine est rejoint par des disciples et de nombreuses personnes désireuses d’être soulagées de leurs maux. A la fin de sa vie, il dira : « Je ne crains plus  Dieu, je l’aime ».

Buste reliquaire Saint Antoine ©v.gaitte
Jonchée fleurie 2022 ©v.gaitte

5 – Mai 2023

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Tableau « Le couronnement d’épines »

Un superbe tableau, de grandes tailles, se situe dans la nef de l’église à la gauche du chœur. Il représente le Christ couronné d’épines par ses bourreaux sur les marches du palais de Ponce Pilate. Tout en haut, à droite, est figuré le buste de l’empereur Tibère. Cette toile est une réplique du tableau du peintre vénitien TITIEN (1488-1576) dont l’œuvre originale est conservée au musée du Louvre.

Nous pouvons noter une particularité historique : c’est une commande de NAPOLEON III (1808-1873) faite au jeune peintre parisien Alfred TRIPET en 1868, pour une donation à  la ville de Lézat. Il est fort probable que c’est lors de la visite de l’empereur à Toulouse cette même année, que cette toile a dû être offerte et déposée dans l’église.  

Mais quel a été le lien entre NAPOLEON III et Lézat ? Sans pouvoir le certifier, mais avec une très forte probabilité, c’est grâce au vice-président du conseil général de l ‘Ariège, Adrien GAUBAN du MONT, habitant, mais également ancien maire de Lézat, qui a été l’instigateur de cet hommage.

Trois membres de cette ancienne famille lézatoise ont été maires du village : le père Jean-Marie de 1815-1817, Adrien de 1851 à 1865 et son frère Camille de 1881 à 1886. Malheureusement, Adrien n’ayant eu qu’une fille restée célibataire, et son frère Camille, militaire de carrière, ne s’étant jamais marié, Lézat a vu s’éteindre une grande famille très impliquée dans la vie des lézatois.

Mais ce tableau est toujours là pour réveiller en nous la mémoire des anciens disparus.

Le couronnement d’épines ©v.gaitte
Détail du tableau ©v.gaitte

6 – Juin 2023

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Les FRESQUES  de Jacques FAUCHÉ

L’église Saint Jean-Baptiste est ornée d’un riche patrimoine ancien tant en mobilier, qu’en tableaux, statues, retables et nous sommes en mesure de nous étonner que deux fresques contemporaines soient peintes sur les murs latéraux du chœur.

Vers 1950, lors de grande rénovation de l’église sous le patronage du chanoine Robert, le tableau central dans le chœur est enlevé et apparaît, en piteux état, la fresque sur la vie de St Jean-Baptiste. Le prêtre décide de la faire restaurer partiellement et demande au restaurateur Nicolaï GRESCHNY de la raviver. Jacques FAUCHE, natif de Lézat et étudiant aux Beaux-Arts de Toulouse, participe tout naturellement à cette restauration. Au final, le chanoine ROBERT trouvant que les murs latéraux apparaissent bien vides, propose au jeune Jacques de peindre l’histoire de Lézat.

Jacques FAUCHE (1927/2013) a eu le souci de garder une certaine unité de teintes avec la fresque de Saint Jean-Baptiste. Devenu plus tard professeur aux Beaux Arts de Toulouse et ayant côtoyé les plus grands peintres comme Fernand LEGER, il nous laisse ici un important témoignage d’art contemporain, unique dans la région.

                                          ©v.gaitte

En haut : les tentations de Saint-Antoine dans le désert d’Egypte et ses entretiens avec Saint Paul l’Ermite.

Dessous, Roger II Comte de Foix apporte les reliques de Saint Antoine à Odon de Bagéras au 12è siècle.

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                                          ©v.gaitte

En haut : les moines noirs fondent Lézat au 10è siècle.

La partie basse représente la venue du pape Clément V au 14è siècle accueilli par l’abbé Hunaud de Lanta.

7 – Juillet 2023

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La chapelle Notre Dame de la Pitié

Cette chapelle fait partie des plus belles avec ses peintures anciennes, mais surtout grâce à son magnifique retable en pierre polychrome représentant « La Déploration de la Vierge ». Nous ne connaissons rien sur sa provenance, ni son sculpteur, ni sa date précise de venue dans l’église.  Ce retable date probablement de la fin du 15e ou début du 16e siècle, d’après les Monuments Historiques.

Au centre de la composition, Marie, assise, porte sur les genoux le corps du Christ et tient le bras gauche de Jésus à deux mains. Un ample manteau dissimule ses formes et on peut voir deux délicates larmes couler.

Marie-Madeleine s’est agenouillée aux pieds du Christ, les mains jointes.

Saint-Jean soutient le haut du corps en s’inclinant. Ses traits sont rudes et s’opposent à ceux de Marie et de Marie-Madeleine, qui sont exécutés avec beaucoup de douceur.

A l’origine, sous les personnages, nous pouvions voir deux anges portant un écusson martelé représentant les armoiries des Canals de Lastronques (riche famille lézatoise) mais qui ont été effacés sans que l’on ne sache quand, ni pourquoi. Il est fort probable que ce soit cette famille qui fit don de ce retable.

Cet artiste inconnu a déployé toute sa virtuosité avec cette touchante sculpture.

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9 – Septembre 2023

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La restauration de l’autel St Antoine

Au début du printemps 2022, l’autel de la chapelle Saint Antoine s’est affaissé, victime de l’usure du temps. Un petit groupe de personnes dont le Père Jean-Marcel et madame Grandet, première adjointe du Maire, ont entrepris des démarches pour entreprendre cette restauration. Le souci principal étant le classement de l’église aux Monuments Historiques, il a fallu de nombreuses vérifications pour savoir si l’autel était classé ou non. Le résultat étant négatif, le choix s’est porté sur l’Atelier d’Autan, spécialiste de la restauration du patrimoine, afin d’entreprendre ces travaux, financés par la municipalité.

Le 30 mai 2023, la restauration commence… pour s’arrêter immédiatement ! En enlevant le dessus de l’autel, une boîte très ancienne, contenant des ossements, se trouvait nichée au fond de la table consacrée. La gendarmerie est prévenue et les travaux sont suspendus. Les archives de Foix ainsi que celles du diocèse de Pamiers sont contactées, mais aucune inscription n’est trouvée dans les registres d’inhumations et rien n’est notifié pour un éventuel dépôt de reliques dans cette chapelle.

Le 1er juin 2023, l’archéologue de la DRAC procède à l’excavation des ossements qui datent du début ou du milieu du 19e siècle et qui correspondent non pas à une personne, mais au minimum à deux personnes, cette réduction de corps comportant deux crânes, dont celui d’un homme âgé entre 30 et 40 ans. Les ossements étant anciens, la gendarmerie lève l’interdiction de travaux. L’autorisation de remettre les ossements dans l’autel est donnée et une nouvelle caisse est fabriquée. Le 6 août, ils y sont remis religieusement par le Père Jean-Marcel et la restauration reprend le 7 août, pour se finaliser en septembre.

Nous ne saurons jamais qui sont ces personnes décédées il y a 200 ans et pourquoi elles ont été enterrées à cet endroit. En principe, seules des reliques peuvent être déposées dans un autel, d’autant que depuis 1776, un édit interdit l’inhumation dans les églises. Encore un mystère non résolu de notre église Saint Jean-Baptiste.

©v.gaitte

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10 – Octobre 2023

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La dent de Sainte-Apollonie

De façon traditionnelle, la journée des enfants est le mercredi, mais si vous venez à l’église le samedi après-midi, vous serez impressionnés par le nombre de bébés et de tout-petits qui attendent, plus ou moins patiemment, dans la nef. Leurs parents les amènent pour qu’ils profitent des bienfaits de la dent de Sainte-Apollonie, qui est reconnue pour soulager les maux de dents des enfants, et parfois même des adultes.

Une tradition ancestrale qui voue un véritable culte à « la dent de Sainte-Apollonie ». Les prières à la Sainte, ainsi que le « passage » de la relique sur les gencives douloureuses des enfants, ont le pouvoir d’arrêter ou d’amoindrir la souffrance des poussées dentaires.

La légende d’Apollonie commence sous le règne de Decius, empereur d’Alexandrie de 248 à 251, qui persécuta tous les chrétiens. Ravage et carnage sont grands et beaucoup s’enfuirent pour sauver leurs vies. Apollonie faisait partie des vierges consacrées et ses bourreaux la frappèrent si violemment, qu’ils lui brisèrent la mâchoire, tout en la menaçant de la brûler vive si elle ne reniait pas sa foi au Christ. Elle refusa, et, profitant d’un moment d’inattention, se jeta dans les flammes du bûcher, tant elle avait un ardent désir de donner sa vie à Jésus. C’était le 9 février 249, jour qui fut choisi pour la fêter. Une de ses dents fut ramassée et conservée en précieuse relique. Mais comment a-t-elle été donnée à Lézat ? Le mystère reste entier.

VG

11 – Décembre 2023

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« … quoique mutilée, en son milieu, par les diverses transformations subies par cette partie de l’édifice, cette peinture offre un grand intérêt. L’ensemble a été conçu et dessiné dans le style de l’époque, fin du XVè siècle, probablement. Au centre, Saint-Michel, dont on ne voit que les jambes et la cotte de mailles, tient le bout d’une romaine pour peser les ressuscitées, ou plutôt la hampe d’une lance pour repousser le diable qui saisit par la tête un malheureux accroché des deux mains à une jambe de l’archange. Les damnés sont à droite. A gauche, les ressuscités sont conduits par un ange. Tous portent sur la poitrine ou sur le dos, le livre de vie, allusion évidente au texte de la prose de la messe des défunts « liber scriptus proferetur ».

En sortant de leur tombeau, partie inférieure et à gauche, ils se débarrassent du suaire et des autres linges dont le corps était enveloppé. Dans la partie supérieure, les Apôtres, assis, six de chaque côté, assistent au jugement. Leurs vêtements forment des plis gracieux. En haut et à gauche, on distingue deux têtes de femmes recouvertes de leur voile ; le corps entièrement effacé ; on ne saurait dire quels personnages de la cour céleste elles figurent. »

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          « A gauche… »    ©v.gaitte

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« A droite … »               ©v.gaitte          

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« Au centre … »            ©v.gaitte

14 – deuxième partie – Avril 2024

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