« Agir sur toutes les causes de la faim »
C’est la thématique de la campagne pour l’année 2018 – 2019 du CCFD-Terre Solidaire.
Cette thématique rejoint tous les publics, car elle s’appuie sur cinq causes principales, retenues par le CCFD-Terre Solidaire :
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Les conflits armés, avec pour solution de soutenir les efforts de paix.
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La lutte face à la spéculation, avec pour solution d’œuvrer pour un juste partage des biens.
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Les phénomènes climatiques, avec pour solution la recherche des nouveaux modèles agricoles et l’encouragement du développement durable.
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La lutte contre l’agrobusiness et contre l’agro-industrie, avec pour solution l’agro-écologie, l’agriculture familiale, la lutte contre l’accaparement des terres.
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La lutte contre la disparition de la biodiversité, avec pour solution de défendre une agriculture diversifiée et de renforcer les droits des paysans du Sud.
Nous vous proposons de présenter ici ces cinq causes successivement de septembre 2018 à avril 2019.
L’objectif de la campagne du CCFD-Terre Solidaire est double :
-Appel à la citoyenneté et à la solidarité sans frontière, par l’information, la sensibilisation, la mobilisation ;
-Appel au don, qu’il soit individuel ou lors de collectes, comme au cours du Carême pour les chrétiens.
Rappelons-nous l’exemple du colibri, le plus petit des oiseaux, qui avec sa goutte d’eau participe à l’extinction de l’incendie de la savane.
Nous pouvons trouver des informations détaillées sur le site du CCFD-Terre Solidaire.
Pour notre diocèse, le site : https://ariege-catholique.fr/ccfd-terre-solidaire/
ou le blog régional: http://blog.ccfd-terresolidaire.org/mpr/
Contact : CCFD-Terre Solidaire, Maison des Œuvres, 16 rue des Jacobins, 09100 Pamiers
Colette Franco, 06 85 27 55 77 – Jo Bardelmann, 05 61 69 58 08
Jo Bardelmann
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. . Les conflits armés
Aucun effort de développement n’est possible dans un pays en guerre. La paix seule est gage d’un développement durable.
Les acteurs et partenaires du CCFD Terre Solidaire le savent bien pour vivre cette situation dans différents pays du monde.
Par exemple au Rwanda en 1994 lors du génocide dans ce pays. L’un des projets soutenu concernait une association locale qui travaille avec les enfants scolarisés sur la thématique de la prévention des violences. Ce qui veut dire : désamorcer la haine de l’autre. L’éducation à la paix est au cœur de plusieurs autres projets dans la région des Grands Lacs.
En Amérique Latine le CCFD Terre Solidaire a travaillé et travaille encore dans la lignée de figures emblématiques que ce continent a suscitées : Helder Camara, Samuel Ruiz, Adolfo Perez Esquivel. Au temps des dictatures latino-américaines le CCFD-Terre Solidaire a protégé des militants de la paix et de la démocratie en leur offrant une bourse d’études en France. Actuellement le CCFD Terre Solidaire est engagé avec d’autres organisations internationales en Palestine, en Syrie, au Guatemala, etc.
Voici un témoignage éloquent d’une femme ougandaise, Filda Adoch.
Filda Adoch est née en 1958 dans le village d’Along, situé dans le district de Gulu, en Ouganda. Fille d’agriculteurs, elle arrête l’école à l’âge de 15 ans pour aider sa famille aux champs. Elle aura deux enfants d’un premier mariage, mais après six ans de vie commune, son mari est enlevé par les soldats de Museveni, arrivé au pouvoir à Kampala. Soupçonné d’être un rebelle, il ne rentrera jamais.
Après plusieurs années, Filda se marie avec un homme du village de Koch dont elle aura trois enfants.
Quelques années plus tard, alors qu’elle travaillait dans les champs, elle marche sur une des mines que les rebelles avaient déposées pendant la nuit contre l’armée.
Elle perd sa jambe gauche et doit passer trois mois à l’hôpital. A son retour, son mari a été enlevé et tué par les rebelles.
En 2003, elle doit s’installer avec sa famille dans le camp de déplacés de Bobi. Sa vie est alors ponctuée par les tourments causés par les soldats de l’armée régulière qui gardent le camp et les rebelles qui sont venus par deux fois piller la nourriture.
En 2004, son fils Okello meurt dans une embuscade tendue par les rebelles alors qu’il se rendait à son école pour récupérer ses résultats d’examens. Filda réussit cette fois-ci à rapatrier le corps de son enfant pour l’enterrer dans son village.
La lutte contre la pauvreté et les inégalités passe d’abord par la paix et le développement.
Jo Bardelmann
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