Communion Notre Dame de l’Alliance
invitée par la Pape François
Invitée par la Pape François, la Communion Notre Dame de l’Alliance (pour les personnes mariées, séparées, fidèles) a répondu avec gratitude et joie à cette invitation à participer à la messe, le 30 janvier, à 7h du matin, dans sa chapelle privée de la maison Ste Marthe ! J’ai eu la joie et l’honneur de faire partie de cette délégation de 10 personnes venues de toute la France et de Belgique.
LE grand moment est arrivé ! A 6 heures, ce mardi matin, nous sommes tous prêts au départ, le cœur déjà rempli de joie, la tête claire, et la petite marche dans la fraicheur de ce matin de janvier ne nous fait pas peur… des ailes nous poussent en avant, d’un bon pas à travers les rues désertes de Rome. Le pape François nous attend, nous sommes au rendez-vous, heureux et émus !
Arrivés à Ste Marthe, nous sommes accueillis et invités à nous préparer. Mgr d’Ornellas nous rejoint, avec sa sollicitude, sa délicatesse habituelles, et se réjouit avec nous de cet événement.
Puis nous sommes conduits dans la chapelle et nous nous installons, aux deuxièmes et troisièmes rangs de la travée de droite et commençons à prier. Une quarantaine de personnes prennent place, dont dix évêques et prêtres. Le prêtre qui assiste le pape vient donner quelques consignes, et repérant notre petit groupe de Français, et nos frères Emmanuel et Rémi, vient leur demander « un petit service »… étonnés et heureux, ils acceptent et se voient confiée la mission de servants d’autel ! Aurait-on pu seulement imaginer que nos frères allaient ainsi servir un jour la messe auprès du Pape ???
Un prêtre du séminaire français nous avait prévenu la veille : « vous allez voir un curé de campagne »… et c’est bien cela, le pape François entre dans la chapelle, seul, juste accompagné par quelques notes de musique, et la messe commence, comme dans n’importe laquelle de nos chapelles, dans l’intimité et la simplicité d’une petite assemblée de semaine. Il est tout entier déjà dans la prière et la liturgie, qui se déroule très simplement.
La liturgie nous fait un petit clin d’œil avec cette parole du psaume : « Veille sur moi qui suis fidèle, ô mon Dieu, sauve ton serviteur qui s’appuie sur toi ». Et ce magnifique évangile du jour avec la résurrection de la fille de Jaïre, qui nous accompagne depuis notre arrivée : moi-même y suis particulièrement sensible, puisque ma fille ainée, Céline, est partie vers le Père à l’âge de 12 ans, et que j’ai donc reçu cette invitation à la messe du Pape ce 30 janvier comme un cadeau de ma fille pour mes 60 ans (le 29 janvier !). Mais déjà lundi soir, arrivés à notre rendez-vous chez le Cardinal Farrel, au dicastère des laïcs, de la famille et de la vie, nous découvrons l’icône écrite pour la rencontre des familles à Dublin en août prochain, intitulée « amoris laetitia » : un triptyque représentant sur l’image centrale, la sainte Famille à Nazareth, sur la droite les noces de Cana, et sur la gauche… la résurrection de la fille de Jaïre. Toute la tendresse de Dieu déclinée dans ces trois tableaux, comme l’a souligné le pape dans son homélie : « Jésus aime à sortir à la rencontre des difficultés quand les gens le lui demandent. » « Proximité et tendresse : nous le voyons ici. Ainsi était Jésus. »
Nous retrouverons peu après l’évocation de cette scène évangélique dans la salle où nous reçoit Mgr Sarah : une petite statuette de bronze représentant Jésus relevant la fillette …
La messe continue, et c’est bien ce grand mystère de notre foi, l’Eucharistie, le sacrifice du Christ pour son Epouse, pour « la gloire de Dieu et le salut du monde », l’Alliance nouvelle et éternelle, l’offrande de nos vies à la suite de notre Seigneur… c’est bien cela qui est célébré, rien de moins… rien de plus, comme dans toute messe célébrée de par le monde, par le plus humble et le plus ignoré des prêtres ; c’est le don de Dieu, qui se moque de notre faiblesse et de nos imperfections, comme de notre renommée ou de nos mérites. Dieu livré entre nos mains !
A la fin de la messe, nous sommes invités à attendre un peu, François va retirer ses vêtements liturgiques, revient dans la chapelle où il s’assoit quelques minutes pour prier, puis se dirige vers le hall d’entrée où il va mettre en pratique ce qu’il vient de prêcher, se faire proche et se laisser toucher par son peuple. Et nous, nous pouvons juste constater avec lui que « quand le peuple trouve son pasteur, il ressent cette chose spéciale qui se ressent seulement en présence de Dieu, et ainsi se termine ce passage d’Evangile : ‘ils furent frappés d’une grande stupeur’. La stupeur de ressentir la proximité et la tendresse de Dieu dans le pasteur ».
Oui, merci au pape François, d’être ce pasteur selon le cœur de Dieu !
Elisabeth AUDOUIN – Diocèse de Pamiers, Couserans et Mirepoix
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Bonne lecture !