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Et si nous vivions pleinement l’Évangile? (Avec Madeleine Delbrêl et le Pape François)

par | 27/08/2018

Le temps d’un christianisme exigeant.

Une exigence missionnaire qui soit bienveillante, joyeuse, et de « grand large »,

à l’école de Madeleine Delbrêl et du Pape François

(ce texte a déjà quelques années, mais il semble encore être d’actualité…)

Tout donne à penser qu’une foi chrétienne, qui serait simplement un marqueur de tradition familiale, un héritage de quelques “ valeurs ” altruistes, une habitude sociologique (conduisant à demander parfois encore le baptême pour son enfant ou un mariage à l’église)[1], est appelé à disparaître. Dans ce temps qui est le nôtre, ou bien nous serons profondément chrétiens ou nous ne le serons plus. Nous ne pourrons nous contenter d’une vie chrétienne de conventions sociales, car il n’est plus “conventionnel” d’être chrétien.

Ouvrons dès maintenant une brève parenthèse pour ne pas risquer de nous engager dans un premier contresens.

Parler d’un chemin d’exigence ou de radicalité signifierait-il que le message du Christ ne devrait être accessible qu’aux plus « brillants » sujets d’une génération, aux plus « riches » ? – la foi chrétienne n’a jamais été cela, et ne le sera jamais (sauf à se pervertir). « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux habiles, et de l’avoir révélé aux tout petits ». (Lc 2, 10) L’appel du Seigneur résonne au cœur de ceux et celles qui se savent pauvres, incapables de compter sur eux-mêmes et leurs « vertus » et qui, plus facilement que d’autres, savent qu’il est indispensable de miser sur le Seigneur.[2]Le Pape François au détour d’une des phrases de son Exhortation Apostolique, nous donne une belle définition du chrétien : « Nous tous, les chrétiens, petits mais forts dans l’amour de Dieu… »[3]La question n’est donc pas d’adresser l’appel à être chrétiens seulement à quelques-uns, triés sur le volet, mais de demander à tous de l’être vraiment, radicalement, à temps plein…

Durant de longues périodes de l’histoire de l’Église, imiter le Christ dans la radicalité évangélique était perçu comme un appel adressé simplement à un petit nombre de disciples de Jésus. Pour la grande majorité des baptisés il s’agissait de s’efforcer d’être d’honnêtes gens, témoins d’une “culture” chrétienne. « Dans les milieux où les chrétiens vivent entre eux depuis des générations – écrit Madeleine Delbrêl -, une confusion a fini par se produire entre la foi et une mentalité chrétienne : la foi vivante au Dieu vivant a été confondue avec la “croyance” en Dieu, les vertus de l’Évangile avec les vertus de “l’honnête homme”. »[4]Or précisément, dans cet univers pluri-culturaliste et mondialisé, les chrétiens ne vivent plus “entre eux“. Ils partagent leur vie et leurs engagements avec des hommes et des femmes pour lesquels ce qui compte dans l’existence, est parfois très éloigné de ce qu’ils considèrent, eux, comme essentiel. Si leurs convictions ne sont pas réellement intériorisées mais se situent seulement sur le registre du vernis des habitudes, la rencontre avec d’autres visions de l’homme, induisant d’autres règles de comportement relativisera, puis fera probablement disparaître, ce qui semblait aller de soi jusqu’alors.

Dans une société dite “chrétienne”, nous avions donc pris l’habitude de penser que l’appel à se donner résolument au Christ, était destiné simplement à quelques uns, à certains baptisés seulement. Aujourd’hui l’invitation à s’engager dans une nouvelle évangélisation repose sur la prise de conscience que l’appel à l’imitation étroite de Jésus n’est pas réservé à quelques spécialistes, mais concerne l’ensemble des baptisés. Chaque baptisé est appelé à imiter le Christ avec radicalité[5], en particulier dans les trois grands domaines de l’existence humaine que sont : la relation à l’avoir, au pouvoir et à l’affectivité (pauvreté, obéissance et chasteté). Ce qui pouvait sembler jusqu’alors être l’apanage des « consacrés »[6],  au risque d’oublier que la consécration fondamentale au Christ est celle du baptême.

Aujourd’hui les ministres de l’Eglise eux-mêmes ne pourront plus (ne peuvent plus !) être les tranquilles fonctionnaires d’une institution multiséculaire. Ils ne seront plus (ne sont plus !) regardés comme des notables d’une société ancrée dans la tradition chrétienne. Ou ils seront de brûlants témoins de l’Évangile, ou ils ne seront plus rien. Seul le Christ et son Évangile fondent désormais leur identité.

Dès les premières lignes de son exhortation apostolique “Evangelii Gaudium”, le Pape François campe le décor : « J’invite chaque chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse. Il n’y a pas de motif pour lequel quelqu’un puisse penser que cette invitation n’est pas pour lui… »[7]

Il martèle tout au long des chapitres de son texte cet appel à une conversion véritable, à un engagement quotidien, et sans ambiguïté, dans une relation personnelle avec le Christ, pour chacun de ceux et celles qui se reconnaissent comme disciple de Jésus. C’est la condition indispensable pour que les chrétiens continuent véritablement à être serviteurs « de tout l’homme et de tous les hommes »[8]. Presque à la fin de son exhortation nous lisons encore cet appel :« “La conversion spirituelle, l’intensité de l’amour de Dieu et du prochain, le zèle pour la justice et pour la paix, le sens évangélique des pauvres et de la pauvreté sont requis de tous ”[9].Je crains que ces paroles fassent seulement l’objet de quelques commentaires sans véritables conséquences pratiques. Malgré tout, j’ai confiance dans l’ouverture et dans les bonnes dispositions des chrétiens, et je vous demande de rechercher communautairement de nouveaux chemins pour accueillir cette proposition renouvelée. »[10]

Nombre de commentateurs des « premiers pas » du Pape François, retiennent cet appel à la radicalité évangélique comme caractérisant véritablement son enseignement et ses interventions.[11]Nous pourrions citer encore, à l’appui de cette affirmation, les paroles qu’il adressait aux jeunes confirmands, dans son homélie du 28 avril 2013, sur la Place Saint Pierre de Rome : « Ayez confiance dans l’action de Dieu ! Avec lui nous pouvons faire de grande chose… Misez sur les grands idéaux, sur les grandes choses. Nous chrétiens, nous ne sommes pas choisis par le Seigneur pour de petites bricoles, allez toujours au-delà vers les grandes choses[12].Jeunes, jouez votre vie pour de grands idéaux.»

Une fois posé cet appel à la radicalité, il convient de bien s’entendre sur ce qu’il contient dans l’esprit de ceux qui veulent le remettre en valeur. En effet ce mot est parfois associé aux extrémismes et aux fondamentalismes de tous bords. Il peut être chargé de connivences avec la violence, l’exclusion, l’intolérance, le repliement sur soi ou encore toutes les formes de prosélytisme militant.

Ce dont il est question tout d’abord, comme à la racine ou au fondement, c’est de la radicalité ancrée sur la rencontre avec le Christ, qu’on laisse bouleverser nos vies, et qui fonde notre identité. Il s’agit de renouveler les engagements de notre baptême, par lequel nous avons été immergés dans la mort et la résurrection du Christ. Il faut aller jusqu’au bout de notre configuration au Christ, au point de devenir un « autre Christ » pour le monde. Et tout cela repose sur une rencontre intime et quotidienne avec lui, sur une vivante relation interpersonnelle.[13]  Le « modèle » de la radicalité à laquelle nous sommes appelés est le Christ lui-même, qui nous engage dans des chemins pacifiques de rencontre, d’écoute, de dialogue, de don de nous-mêmes par amour.[14]C’est le Sermon sur la montagne, le discours des Béatitudes (Mt 5, 3-12), qui constitue la charte de vie du Christ et de ses disciples.

  • La radicalité chrétienne est une radicalité de dialogue(et non celle d’idéologies enfermantes et excluantes). Identité forte donc, mais identité fondamentalement dialoguante. C’est en effet le dialogue qui est le maître mot du rêve missionnaire de rejoindre chaque personne dans sa singularité et son histoire particulière. Il s’agit d’engager la relation dans un dialogue comparable à celui de Jésus avec la Samaritaine (Jn 4). Dans ces univers culturels inédits que constituent les mégapoles contemporaines, « l’Eglise est appelée à se mettre au service d’un dialogue difficile. »[15]C’est dans un esprit de dialogue encore que se vit la rencontre avec les autres confessions chrétiennes, les autres religions ou encore l’agnosticisme et l’athéisme, la raison et la science. Le mot « dialogue » est cité plus de 60 fois par le pape François dans son Exhortation Apostolique ! La radicalité chrétienne de l’amour qui me fait sortir de « moi même » (et de chez moi), pour aller à la rencontre de l’autre, simplement par amour pour lui. Ce n’est aucunement la radicalité de la propagande et du prosélytisme[16].
  • La radicalité chrétienne est aussi une radicalité qui est missionnaire, ne considérant pas que l’annonce explicite de la Bonne Nouvelle serait de la responsabilité exclusive de quelques spécialistes. « Disciple » et « missionnaire » sont des synonymes. « Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ ; nous ne disons plus que nous sommes “disciples“ et “missionnaires“ mais toujours que nous sommes “disciples –missionnaires“»[17].Le dialogue, quand il est à la fois respectueux et vrai, nous conduit à donner joyeusement le témoignage de ce qui est notre source profonde : la foi en Jésus Christ. Il convient de parler et d’annoncer. Le baptisé est, par nature un « informateur »[18], parce qu’au nom du Christ il apporte aux hommes de ce monde la nouvelle du salut. Même s’il n’oublie jamais que « Jésus veut des évangélisateurs qui annoncent la Bonne Nouvelle non seulement avec des paroles, mais surtout avec leur vie transfigurée par la présence de Dieu.[19] »
  •  La radicalité chrétienne est une radicalité pacifique. C’est la radicalité de celui qui donne sa vie et non celle de celui qui prend ou détruit celle des autres. C’est celle de la douceur (plutôt que de la violence), celle de la tendresse[20]. Il ne s’agit pas d’une radicalité guerrière qui passerait son temps à se trouver des ennemis ou des idées à combattre. Elle propose le lumineux et joyeux message de l’Évangile. On demandera moins aux chrétiens ce qu’ils condamnent que ce qu’ils proposent.
  •  C’est la radicalité de la miséricorde. C’est celle de celui qui s’émerveille des pas accomplis par son frère, plutôt que celle de celui qui juge et regarde de haut, le monde et les autres.[21]Tous ceux dont nous croisons la route, et qui ont l’esprit, le cœur et le corps façonnés par des histoires chaotiques et douloureuses, sont d’abord des frères et sœurs à aimer de l’amour même du Christ.[22]De leur rencontre avec cet amour, qui ne les juge pas de prime abord, dépendra leur relèvement, leur remise en route. L’Évangile tout entier n’est fait que de rencontres de cette nature. Les appels évangéliques à la conversion s’incarneront mieux dans les exhortations joyeuses d’un François d’Assise que dans celle d’un Savonarole !
  •  Il s’agit de la radicalité du service et de l’oubli de soiplutôt que celle de la recherche d’influence. Il ne s’agit pas de se soucier du prestige de l’Eglise ou de vouloir mettre en relief ses conquêtes sociales ou politiques. Tout cela est à ranger du côté de ce que le pape François appellera « mondanité spirituelle ».[23]Nous sommes contraints (agis que nous sommes par le Christ ! [24]) à une radicalité de compassion qui laisse échapper les larmes au spectacle d’un petit humilié et blessé. « “Qui  de  nous  …a pleuré pour la mort de ces frères et sœurs… Nous sommes une société qui a oublié l’expérience des pleurs, du « souffrir avec »: la mondialisation de l’indifférence nous a ôté la capacité de pleurer! »[25]Il nous faut retrouver cette faculté. Puis les pleurs féconderont la terre et se feront inventifs. Ils pourront ouvrir de nouveaux chemins de solidarité. À condition que nous n’ayons pas peur de nous donner à fond…[26]

– Oui, une radicalité qui se risque dans la rencontreavec ceux dont tout semble nous éloigner. C’est la radicalité du baiser au lépreux de Saint François d’Assise, (plutôt que celle d’hommes et de femmes qui craindraient d’être contaminés par les fausses valeurs du monde et qui s’enfermeraient dans des chambres stériles). On ne peut pas, par crainte de voir notre vision du monde et les repères de comportement qui en découlent être assaillis ou battus en brèche, nous replier dans des citadelles sécurisantes. « Je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités. »[27]Disciples de Jésus, il est dans notre nature d’être envoyé au monde, d’être en « état de sortie » comme se plaît à y insister le Pape François. Il faut mettre « l’Eglise en mouvement de sortie de soi, de mission centrée sur Jésus-Christ, d’engagement envers les pauvres. »[28]Madeleine Delbrêl disait quant-à-elle : « Nous autres, gens de la rue (qui aiment leur porte ouverte sur la rue…), croyons de toutes nos forces, que cette rue, que ce monde où Dieu nous a mis est pour nous le lieu de notre sainteté. »[29]

Une vie chrétienne exigeante donc !

Mais, encore une fois, parler d’une foi chrétienne qui ne peut être que porteuse de fortes exigences, ne signifie-t-il pas que ce chemin ne serait réservé qu’à une élite ?Il serait alors l’apanage de quelques purs (ou prétendument tels), quelques cathares des temps modernes décidés à abandonner toute compromission avec l’esprit du monde. Nous aurions alors à faire à de brillants intellectuels rompus à toutes les dialectiques, ou à des troupes d’élite préparées à toutes les audaces.

Non, le chemin dessiné ici est un chemin pour des gens ordinaires, pour ces pauvres en force, en vertu et en intelligence que nous sommes. Faibles donc, mais qui mendient la grâce de l’Esprit qui fera d’eux de nouvelles « éditions vivantes de l’Évangile du Christ »[30]. Il n’est question de rien de moins que de la sainteté, mais de « la sainteté des gens ordinaires… »

+ Jean-Marc Eychenne – Éveque de Pamiers, Couserans et Mirepoix

(aller à l’ensemble des articles du Blog de l’Évêque)

[1]Mgr Daucourt en Janvier 2013 faisait allusion à cette forme de catholicisme encore marquante dans notre Église :

« Comme évêque, je me demande parfois si certains catholiques ne sont pas des « athées pieux » (phénomène connu en Italie sous l’appellation « atei devoti »). L’athée pieux défend des « valeurs ». Il s’engage généreusement dans des combats pour lesquels il fait référence à la morale chrétienne. Il participe à des rites chrétiens. Mais la question demeure : croit-il que le Christ est vivant, qu’Il nous aime, qu’Il nous sauve, qu’Il nous attend pour une vie éternelle ? Entretient-il une relation avec le Christ ? C’est en tout cela que consiste la spécificité de la foi chrétienne et non pas dans la défense de « valeurs » ou dans la générosité ou dans une morale, toutes réalités que vivent aussi les non-chrétiens. »

[2]« Je me vanterai surtout de mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ. » (2 Cor 12, 9))

[3]Evangelii Gaudiumn° 216

[4]Nous autres, gens des rues,Seuil, p. 276

[5]Le Concile Vatican II parlera d’« appel universel à la sainteté ».

[6]« La radicalité évangélique n’est pas l’apanage des religieux : elle est demandée à tous. Mais les religieux suivent le Seigneur de façon spéciale, selon un mode prophétique », dira le Pape François le 16 janvier 2014, lors de son entretien avec les Supérieurs Généraux dans L’Aula Nova du Synode, au Vatican.

[7]Evangelii Gaudiumn°3

[8]Expression de Paul VI dans Populorum progressio, (26 mars 1967). N°42

[9]Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Instruction Libertatis nuntius(6 août 1984), XI, 18 : AAS 76 (1984), 908.

[10]Evangelii Gaudium n° 201

[11]Voir par exemple l’analyse d’Hilaire de Crémier dans « Politique Magazine » (Pape François, une radicalité évangélique)

[12]« Aimer Dieu grandement. Car Dieu est grand et c’est ne l’aimer pas du tout que de l’aimer petitement. » Madeleine Delbrêl en 1924 (elle a 20 ans).

[13]« À l’origine du fait d’être chrétien il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive ».

Pape Benoît XVI – Lettre encyclique « Deus caritas est » (25 décembre 2005), n. 1 : AAS 98 (2006), 217.

[14]Ph 2, 5 « Ayez entre vous les même sentiments qui furent dans le Christ Jésus… »

[15]Evangelii Gaudiumn° 74

[16]L’Église ne grandit pas par prosélytisme mais « par attraction ». Evangelii Gaudiumn° 14, citant : BENOIT XVI, Homélie de l’Eucharistie d’inauguration de la Vème Conférence générale de l’Episcopat latino-américain et des Caraïbes (13 mai 2007), Aparecida, Brésil : AAS 99 (2007), 437.

[17]Evangelii Gaudium n°120

[18]« Une nouvelle bonne et qui doit être annoncée par un informateur

qui est présent

qu’on peut entendre

qui parle la langue des auditeurs

qui parle le langage du Christ

qui est le témoin d’un fait actuel et vrai

qui est digne de foi, crédible parce que véridique dans le reste de sa vie. »

Madeleine Delbrêl, Athéisme et évangélisation, tome VIII des OC, Bruyères-le-Châtel, éd. Nouvelle Cité, 2010. p. 126

[19]Evangelii Gaudium n° 259

[20]« Dans son incarnation, le Fils de Dieu nous a invités à la révolution de la tendresse ».Evangelii Gaudium n° 88

[21]« Par conséquent, sans diminuer la valeur de l’idéal évangélique, il faut accompagner avec miséricorde et patience les étapes possibles de croissance des personnes qui se construisent jour après jour. »Evangelii Gaudium n° 44

« L’Église doit être le lieu de la miséricorde gratuite, où tout le monde peut se sentir accueilli, aimé, pardonné et encouragé à vivre selon la bonne vie de l’Évangile. »  Evangélii Gaudiumn° 114

[22]« Il me vient à l’esprit cette tentation, que nous pouvons peut-être avoir nous aussi et que beaucoup ont, de lier l’annonce de l’Évangile aux coups de bâton inquisiteurs, de condamnation. Non, l’Évangile s’annonce avec douceur, avec fraternité, avec amour. »Homélie du pape François du 3 janvier 2014, au cours de la messe d’action de grâce pour la canonisation du jésuite Pierre Favre.

[23]Evangelii Gaudiumde 93 à 97

[24]Expression caractéristique de la spiritualité de Madeleine Delbrêl

[25]Homélie du Pape François à Lampedusa le 8 juillet 2013.

[26]« La vie est faite pour foncer, pour prendre des risques, pour se donner. Si on la garde pour soi, on l’étouffe. La vie est calamiteuse si on la garde pour soi, mais splendide si elle se donne. Une vie que l’on ne cherche pas à posséder, une vie que l’on donne fait de miracles. »Madeleine Delbrêl

[27]Evangelii Gaudium n° 49

[28]Evangelii Gaudium n° 97

[29]1938,  La sainteté des gens ordinaires,p. 23

[30]« Il n’est pas un de nous auquel il n’ait pensé en parlant son Évangile. De chacun de nous il attend une édition vivante, mais pour chaque édition Il a ses idées et il ne faut rien décider à nous seuls. »Madeleine Delbrêl, commentant la prière scoute, en 1935 ou 1936.