Merci, Pape François… et à Dieu !

C’est avec émotion et grande tristesse que j’ai appris ce matin le décès du Pape François. Le Pape François m’a appelé à être évêque de l’Ariège. L’évêque de Pamiers est un frère de l’évêque de Rome !

Hier encore, le Pape François parcourait la place Saint Pierre comme il aimait le faire. Un dernier tour, une dernière bénédiction Urbi et Orbi, qui ont aujourd’hui l’allure d’un adieu à chacune et chacun de nous !

Le pape François a marqué l’histoire de l’Église par son humilité, par sa simplicité profondément évangélique. Son souci des pauvres, des périphéries, son souci de l’écologie et de l’avenir de notre planète, son appel constant à la miséricorde, ses appels vibrants à la paix dans le monde et entre les peuples, son souci de la fraternité… Tout cela ne sera pas vain, car François a rejoint les périphéries de l’Eglise. Il a appelé l’Eglise à une véritable conversion pastorale. Son sourire, sa parole directe et sa proximité avec les personnes oubliées ou blessées par la vie resteront gravés à jamais dans les cœurs des hommes et des femmes de bonne volonté.

En visitant il y a quelques mois le laboratoire du CNRS à Moulis, j’ai évoqué l’encyclique Laudato si du Pape François avec la directrice du laboratoire. Les découvertes faites en Ariège venaient étayer les propos du pape François : nous sommes allés trop loin dans le non-respect de notre planète, de notre maison commune !

Avec François, le visage et le style de l’Eglise ont changé, mais pas la doctrine, ni l’Évangile ! François a eu ce souci de l’unité des chrétiens jusque dans ce chantier qu’il a ouvert pour que la date de Pâques soit commune à tous les chrétiens. Il a eu le souci de l’unité des chrétiens autour de l’Eucharistie. Sa vie était ancrée dans le Christ.

Dans Christus vivit, l’exhortation apostolique adressée aux jeunes du monde entier, le Pape François écrivait : « Tout ce que le Christ touche devient jeune, devient nouveau, se remplit de vie. […] Le Christ est en toi, il est avec toi et jamais ne t’abandonne. Tu as beau t’éloigner, le Ressuscité est là, t’appelant et t’attendant pour recommencer. Quand tu te sens vieilli par la tristesse, les rancœurs, les peurs, les doutes ou les échecs, il sera toujours là pour te redonner force et espérance. » Ces mots, au lendemain de Pâques, ont aujourd’hui valeur de testament !

Que le Seigneur ressuscité l’accueille dans la paix et la lumière de son Royaume.

Merci François… et à-Dieu !

Mgr Benoît Gschwind célèbrera une messe à la mémoire du Pape François le jeudi 24 avril à 18h30 à la Cathédrale Saint Antonin de Pamiers