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Que Notre Dame accompagne le temps de l’Avent ce n’est pas un scoop ! Elle et Jean Baptiste sont les deux figures tutélaires de ce temps comme nous l’entendrons dans les évangiles des différents dimanches. Mais ce qui origi-nal cette année c’est la réouverture au culte de la cathédrale Notre Dame de Paris ce dimanche 8 décembre.

Après le traumatisme de l’incendie et la crainte de voir disparaître ce joyau et ce haut lieu touristique et spirituel au coeur de la capitale est venu le temps de la recons-truction. Grâce à la générosité des do-nateurs et le génie de nos artisans est revenu le temps de l’espérance. Aujour-d’hui la cathédrale est rénovée et va pouvoir reprendre sa fonction qui dé-passe largement les frontières de notre pays : être un lieu de rencontre entre la
terre et le ciel sous le regard bienveil-lant de la Vierge Marie. Belle illustration, s’il en ait besoin de ce qu’est et ce que devrait être le temps de l’Avent pour nous. A ce monde déchiré, perdu, en-glué dans des conflits, dans un indivi-dualisme acharné et un système écono-mique ayant pour le moins perdu le sens de l’homme et des réalités, le Sei-gneur vient redire son amour et ouvrir le chemin de l’Espérance.

Alors une simple question nous est po-sée à chacun : qu’attendons-nous? Qu’espérons-nous? Somme-nous défi-nitivement abattus par tout ce que nous constatons autour de nous ou nous reste-il encore quelques motifs d’espé-rer? La fête de Noël à laquelle nous nous préparons est une affaire de coeur. C’est le temps des rassemblements familiaux, le temps des cadeaux. On fait des cadeaux à ceux que l’on aime en espérant qu’ils seront touchés par cette attention. La crèche de Noël n’est rien d’autre : le signe d’un cadeau. L’enfant de Bethléem est le cadeau que Dieu fait à l’humanité : son fils né de la Vierge Marie. Il nous fait ce cadeau d’amour parce qu’il est Amour justement, qu’il nous aime et qu’il voit bien que sans Lui nous sommes perdus. Nous l’étions hier, nous le sommes encore aujour-d’hui. Allons-nous ouvrir notre cadeau? A contre-courant de l’ambiance du mo-ment, irons-nous à la crèche pour nous prosterner devant l’Enfant et lui offrir nos présents : l’or de nos richesses intérieures, l’encens de notre prière et la myrrhe de nos bonnes actions? Voilà le signe que le monde attend. Saurons-nous en être les hérauts?
Bon Avent et bon Noël à tous.

L’abbé Bertrand