Que nos yeux s’ouvrent ! Quatre vendredis de jeûne et de prière pour sortir d’une bioéthique aveuglée
Le projet de loi révisant la loi de bioéthique revient bientôt devant le Sénat, en deuxième lecture. Le Gouvernement voudrait le faire aboutir sans retard. Ce projet de loi entraîne des risques graves pour notre société en bouleversant l’ordre de la filiation humaine. N’assistons-nous pas à un aveuglement diffus sur la dignité de tout être humain qui vient gratuitement à l’existence et qui doit être accueilli fraternellement ?
Les évêques de France ont souhaité appeler tous les catholiques ainsi que les hommes et femmes de bonne volonté à se tourner vers Dieu en priant et en jeûnant pour Lui demander la grâce de nous ouvrir les yeux à tous et d’être ensemble des artisans du respect de l’être humain dès sa conception.
La Conférence des évêques de France publie ce document préparé par son Groupe bioéthique afin d’aider chacun à vivre en janvier quatre vendredis de jeûne et de prière. Cette démarche spirituelle pourra se vivre chacun chez soi, seul ou en famille, ou, si les normes sanitaires le permettent, en communauté.
Avec un cœur paisible mais sans relâche, les catholiques souhaitent aider notre société française à être une société de l’amour et de l’espérance dans la vérité et le respect de la dignité humaine, sans quoi la fraternité prônée dans notre devise républicaine ne serait qu’illusion.
« Jésus répondit aux scribes et aux pharisiens : « Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre…
– Jésus s’adressa au paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. ». Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. » (Luc 5,24-25)
Trois intentions de prière
- Rendons grâce à Dieu le Père pour la beauté de la dignité humaine en chaque être humain, son enfant bien-aimé, quelle que soit la gravité de son péché.
- Supplions Dieu pour que nos yeux voient cette dignité chez les plus faibles qui ont à porter leur brancard, symbole de leur maladie, de leur handicap, de leur fragilité, de leur dépendance.
- Prions pour les hommes et les femmes engagés dans le soin et l’accompagnement.
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