En rentrant de Rome…
De retour de Rome, où je séjournais pour la première fois depuis la formation de nouveaux évêques, en septembre 2015, je témoigne du fait d’avoir vraiment été marqué par la disponibilité, l’attention, l’écoute, la volonté de soutenir les églises locales, dans les Congrégations et Conseils Pontificaux. Face à la beauté enthousiasmante de la charge pastorale, mais aussi confronté à son caractère éprouvant, faire l’expérience de cet à priori de bienveillance est une chose vraiment précieuse. En italien quand on dit: « ti voglio bene » (je te veux du bien) cela signifie: « je t’aime ». C’est bien cela dont il s’agit: être l’objet d’une attention aimante!
Ce n’est pas fondamentalement autre chose qu’à vécu Madeleine Delbrêl lors de ses 11 déplacements romains: « Il m’est apparu à quel point il faudrait que l’Église hiérarchique soit connue par les hommes, tous les hommes, comme les aimant. Pierre : une pierre à qui on demande d’aimer. J’ai compris ce qu’il fallait faire passer d’amour dans tous les signes de l’Église. »
De retour sur la terre que le Seigneur m’a confiée, par l’entremise de son Église et du ministère de Pierre, je suis habité de la conviction qu’il ne faut pas laisser passer trop de temps sans revenir sur la tombe des apôtres Pierre et Paul. Notre Foi, notre Espérance et notre Charité en ont besoin.
De plus, nos frères et sœurs qui travaillent quotidiennement à Rome, avec peu de moyens, à des missions souvent austères, ont besoin de notre soutien fraternel et de notre reconnaissance. Que ce soit dans les Congrégations, les Conseils ou bien encore à la Secrétairerie d’État. Nous avons tous besoin de bienveillance, pour remplir au mieux (avec nos limites) les missions que le Christ nous confie. Essayons donc de ne pas en être avares.
+ Jean-Marc Eychenne – Évêque de Pamiers, Couserans et Mirepoix