L’Alleluia , signe vers un monde nouveau.

Chanter l’alléluia, c’est faire fond sur la fidélité de Dieu, c’est affirmer sa foi en celui qui nous a assuré que nous ne serions pas tentés au-delà de nos forces et qu’il nous donnerait « le moyen de s’en sortir »Co 10,13.

Augustin nous rappelle: L’épreuve fait partie intégrante de notre croissance en Dieu: »Ainsi, comme le vase du potier,tu es façonné par la prédication et cuit par l’épreuve. Quand tu entres dans l’épreuve, penses à la sortie: Dieu est fidèle. » Dès aujourd’hui, chantons donc l’alléluia, non pour agrémenter notre repos mais pour soutenir nos labeurs, qu’il s’agisse de la conversion, de la prière, de l’ajustement à Dieu et aux valeurs du Royaume.   » Chante, mais marche, soutiens ton labeur en chantant, n’aime point la paresse, chante et marche.  »

Autant dire que nous ne pouvons pas vivre à l’aune de nos états d’âme changeants, mais que nous sommes appelés à plonger au plus profond de nous-mêmes pour retrouver le murmure de l’Esprit.

Sachant que « marcher » signifie pour Augustin « progresser » donc consentir à l’inachevé: « progresse, progresse dans le bien, progresse dans la vraie foi, progresse dans la sainteté. Chante et marche ».

Chantons dès ici bas l’alleluia au milieu de nos soucis, afin de pouvoir un jour le chanter là-haut dans la Paix.

Soeur Emmanuelle Billoteau, ermite